Pour la première fois, jusqu'en 2022, le programme du Palais des Beaux-arts est entièrement conçu, développé et mis en œuvre par les 25 étudiants de la filière "Artistes & Métiers de l'exposition" et les 11 jeunes commissaires en résidence aux Beaux-Arts de Paris. Du 14 avril au 29 mai 2021, découvrez ainsi les sept nouveaux projets de l'Acte 2 du Théâtre des expositions, présentés dans un ensemble de salles aménagées pour l'occasion.
Dans ce cadre, Simona Dvořáková, commissaire en résidence aux Beaux-Arts de Paris, a conçu l'exposition Le temps est détraqué. Tania Gheerbrant, artiste actuellement en résidence à la Cité internationale des arts et Flora Bouteille, Grégoire Rousseau, deux artistes précédement en résidence, ont contribué à ce projet avec leurs œuvres, savoir-faire et idées.
Le temps est détraqué s’articule autour des possibilités d’espaces temporels autonomes et le potentiel scénique d’un lieu de rassemblement. En mêlant les diverses temporalités, leurs aspects anachroniques et fantomatiques, cette exposition interroge une présence et une expérience qui naît de nos entourages.
L’environnement poétique existe ici par les œuvres, conçues en résonance les unes avec les autres ainsi qu'avec l’espace-même. Composées de déchets technologiques, des gestes ludiques, illusoires, d'appareils variés, la lumière clignotante et l’énergie électrique qui les alimentent, les œuvres provoquent les images fugitives du réel délaissées, à la fois déréglé et fou dans un temps détraqué. La fluidité de ce spectacle irréel oscille entre une "sobriété romantique" et un "baroque contemporain". Les éléments visuels et acoustiques aléatoires et synchronisés se déploient comme une partition composée de paramètres numériques, comme dans la logique du langage sonore, magique et universel "Zaoum" du futuriste russe Khlebnikov. Les spectateurs peuvent entrer, passer, halluciner, penser, oublier ou rêver… Ils se trouvent au sein d’un labyrinthe cognitif qui conduit à une expérience individuelle par des indices sensoriels. Parfois, par leur simple présence, ils y incarnent l’expression plastique de cette étude relationnelle ainsi que la façon dont le corps humain en fait l’expérience.
Flora Bouteille (France) était en résidence à la Cité internationale des arts par le biais du programme de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon. Elle est lauréate du Prix de Paris 2018.
Grégoire Rousseau (France) et Tania Gheerbrant (France) sont lauréats des commissions Arts Visuels de la Cité internationale des arts.