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Saber Zammouri

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Je viens d’un village qui se trouve dans les petites vallées des monts Matmata au Sud-Est de la Tunisie. Quand j’étais petit, les gens vivaient de l’agriculture rudimentaire, passant leurs journées à piocher la terre aride et leurs soirées à boire du thé autour du feu, et les vieux racontaient des histoires aux enfants.

 

L’arrivée de l’électricité a permis l’arrivée de la télé, qui a changé notre mode de vie. On en a oublié le feu, le thé et les histoires qui l’accompagnent, les soirées ont changé de couleur et les histoires ont trouvé de nouveaux conteurs.

A force de voir ces images, on a commencé à sentir monter le désir d’aller voir le pays merveilleux qu’elles nous montraient.

 

Aujourd’hui, un bon nombre de jeunes de mon village travaillent en Europe, en France, plus exactement à Paris, qu’ils ont découvert sur un petit écran dans les années 90.

Derrière eux, le village, désert, devient encore beaucoup plus désert. De l’autre côté de l’écran, Paris, immense, devient encore beaucoup plus immense.

Le film se déroule entre ces deux espaces et cherchera le sens du voyage de l’un à l’autre.

 

– Saber Zammouri

 

 

Après des études de théâtre à Tunis et un premier film collectif réalisé en 2014 – MEZZOUNA APRES LA CHUTE, Saber Zammouri s'installe à Paris en 2017. Il y tourne un documentaire et développe avec ses partenaires français une fiction.

Entre histoire, guerre, migration, conquêtes, etc, il dessine les contours du monde depuis ce petit village perché sur les montagnes du sud-est de la Tunisie.

Son travail transforme son village en cosmos.

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