dessin

Olivier Garraud

ENTRETIEN

 

Une résidence à Montmartre, à la Cité internationale des arts, c'est comment ?

 
"C’est l’idéal, je me sens vraiment privilégié. Être en résidence à Montmartre, à la Cité internationale des arts, c’est à la fois bénéficier des avantages de la campagne, du calme, de la nature et de l’effervescence culturelle parisienne, des événements et de la programmation des lieux qui compte pour moi.

 

C’est donc le cadre parfait pour travailler, s’inspirer, suivre l’actualité, continuer mon travail, faire des rencontres, prendre des rendez-vous à mon atelier et présenter mes derniers dessins."

 

 

Quelques mots à nous dire sur ta prochaine exposition à la Cité ?

 

"Ma prochaine exposition se tiendra à la Petite Galerie de la Cité internationale des arts. À l’heure où j’écris ces quelques lignes, elle est encore en préparation. Pour cette occasion, j’ai la chance de travailler avec la curatrice indépendante Agnès Violeau. Pour le moment, je peux vous dire que l’exposition s’intitulera : Étant donné la situation nous ne changerons rien

 

J’y présenterai entre autres un ensemble de dessins grand format issu de ma série au long court : L’office du dessin

Je travaille sur cette série depuis 2016, elle peut se résumer techniquement en une synthèse esthétique contrainte par le quadrillage du papier, type fiche bristol de comptabilité. Depuis quelques mois, j’utilise mon propre papier réalisé tout spécialement pour les besoins de ce protocole.

 

La contrainte du quadrillage me donne beaucoup de liberté pour développer mes idées. Celles-ci sont tour à tour, grinçantes, frontales, humoristiques, elles tendent à interroger notre époque et notre société."

 

 

 

 

BIOGRAPHIE

 

Plus qu’un glissement entre basse et haute culture, il est plutôt question ici d’emprunter des représentations offrant le cadavre exquis ou des jeux de renversement de l’interprétation.



Glaneur et observateur ironique de la société, Olivier Garraud revendique le rapport analogique et low tech au monde qui l’entoure comme une façon narquoise de poser son regard sur celui-ci. Volontiers grinçantes, ses productions participent du détournement généralisé de signes empruntés au réel ainsi qu’à une sphère médiatique et contemporaine.



Si un tel travail s’alimente en partie par l’usage élargi du crayon, celui-ci développe prismes et compilation d’icônes par le biais de séquences animées, d’installations mixtes ou d’accrochages muraux.

 

 

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