Ludovic Nkoth est né à Yaoundé, au Cameroun, en 1994, et vit et travaille à New York. Il a obtenu un Bachelor of Fine Arts à l'Université de Caroline du Sud et un Master of Fine Arts en peinture au Hunter College. Parmi ses récentes expositions personnelles, citons Transferred Memories (Work No Dey) (2022) à la galerie Massimo de Carlo à Londres, et Don't Take This Too (2021) chez François Ghebaly à Los Angeles. Ludovic Nkoth a participé à l'exposition collective Fire, Figure Fantasy (2022) au musée ICA de Miami, ainsi qu'à des expositions collectives chez Ross+Kramer, New York et Jeffrey Deitch, LA. Ses œuvres font partie de la collection du High Museum of Art d'Atlanta et de l'ICA Museum de Miami.
Pour Ludovic Nkoth, le déplacement et le report occupent une place familière en marge des histoires qu'il raconte. Avec des coups de pinceau tourbillonnants et sinueux, la pratique de la peinture figurative de Nkoth aborde la négociation continue de la migration transatlantique - une rumination directe sur l'histoire de la diaspora et sur sa propre expatriation aux États-Unis à l'âge de 13 ans. Alliant des motifs esthétiques camerounais et des couleurs vives à une allégorie post-coloniale, Ludovic Nkoth explore la formation et la fragmentation de l'identité. Tout au long de son œuvre, les personnages de Nkoth participent aux fictions et aux expériences vécues qui constituent sa propre synthèse identitaire ; chaque expression confuse et chaque frontière poreuse imprègne ses peintures de la tendre incandescence d'un souvenir lointain. La navigation à la fois d'appartenance et d'aliénation dans les espaces africains et américains sous-tend une grande partie du travail de Ludovic Nkoth, et informe la construction future de la parenté, de la solidarité et de l'autodétermination qui est au cœur de sa pratique.