Dingzihù est une installation vidéo et sonore sur 3 écrans réalisée par Eva Borner lors d’une résidence en Chine. Projetée au cœur de l’installation de Wesley Meuris, sur le temps de son démontage, ce vaste dispositif immersif nous plonge de plain-pied dans un quartier de Shanghaï dont elle filme la destruction. Le titre du film désigne les « maisons-clous » dont les propriétaires refusent de se séparer malgré des plans d’aménagement bouleversant leur environnement proche. Eva Borner s’intéresse à ce phénomène de résistance face à la spéculation immobilière. Elle met en scène le danseur et chorégraphe Iker Arrue dansant avec difficulté entre les gravats et dont le combat pour s’inscrire dans ce milieu inhospitalier se fait l’écho des luttes. Pour mettre en musique son dispositif vidéo, l’artiste a collaboré en studio avec un trio de musiciens : le contrebassiste Markus Fischer, le saxophoniste Christian Kobi et le sound-designer Hans Peter Gutjahr.
Eva Borner (Suisse) est en résidence à la Cité internationale des arts par le biais du Canton d'Argovie.
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Eva Borner (Switzerland) presents Dingzihù, (that translates as “nailhouse”), meaning a building whose owners refuse to leave the house in favour of a new building, in most cases a bigger commercial building. These ruinous houses stick like nails in the midst of already modernised surroundings, delaying their certain demolition. Living conditions are slum-like, and most of the inhabitants live in poverty. This dilemma of urban development, China’s intended global supremacy and the problematic process of modernisation linked to it have driven me to develop an artistic work in this very location, where different conflict-situations, worldviews and eras overlap.