arts plastiques

Geneviève Alaguiry

Geneviève Alaguiry, de son nom d’artiste Genathena, est née en 1986 à l’île de La Réunion. Diplômée d’un DNSEP à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de La Réunion en 2010 et d’un Master 2 à l’Université Paris 8 en 2011, elle développe très tôt une recherche sur la condition humaine qui l’amène à questionner le contexte sociétal du XXIème siècle, ancré dans une marchandisation des individus et du monde. Loin du « rapport à l’autre créatif et constructif. Aimant. L’humanité est malade de dégrader le lien social et de ne rien produire de bon »[1], elle est en quête perpétuelle de cette altérité qui laisse tomber les masques et où l’individu ne s’inscrirait plus dans un rapport aliénant. Rapport dans lequel il concoure à son propre asservissement.

 

Vers l’Humain exposition réalisée au Pavillon en 2019 – suite à sa résidence « Hors les murs » dans le cadre d'un partenariat entre l’Artothèque de La Réunion et le CNEAI –  fait état de l’importance donnée à l’Autre dans son travail. Elle porte la voix de ceux qui souffrent, des invisibles, où une femme violentée et un Sans-Domicile Fixe deviennent le centre de l’exposition et du débat, qu’elle se plaît à continuellement susciter auprès du public.

 

Dans une nécessaire ré-humanisation du monde, elle pose les bases d’une recherche qui tend à révéler indéfiniment l’Humain écrasé par des jeux de domination et de pouvoir, comme en témoignent ses expositions depuis 2014 : Première expo… et après ? (exposition collective, 2018), L’Illusion d’un monde (2017), Insalubrisalvia (2016) ou encore Mécanique d’Humanisation (2014).

 

En 2019, sur une invitation de Pascal Lièvre et de Julie Crenn dans le cadre du projet HERstory, elle questionne les enjeux du milieu artistique et la figure de l’artiste contemporain.

 

Artiste pluridisciplinaire, Geneviève Alaguiry navigue entre le dessin, l’écriture, la performance, l’installation, la vidéo/l’animation, la sculpture et la photographie.

Elle a participé à plusieurs expositions collectives et réalisé des résidences à Paris, Maurice et La Réunion.

 

 

[1] Aude-Emmanuelle Hoareau, Docteure en philosophie, qui a consacré à l’artiste un écrit dans « Problématiques du hasard dans l’art réunionnais », revue Recherches en esthétique, n°22, p. 194 à 197

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