Pour son open studio, l'artiste Ana Vila travaille sur un dialogue entre une série de peintures en émail rose et quelques registres d'observations dans l'eau du sena. Elle se sépare des processus de travail qu'elle appelle recherche et séchage de l'émail, qui ont leur origine dans la peinture elle-même comme un fait spécifique. La peinture et ses temps de séchage entre la liquidité du matériau et la solidification finale de la surface, deviennent un axe pour le développement de sa pratique.
Elle utilise les mouvements visuels des lumières et des sons dans l'eau du Sena, produisant des liens avec l'histoire de la peinture à Paris. Ana travaille pour la première fois avec une peinture industrielle française dans la continuité de son processus de recherche sur l'émail. Elle veut revenir aux propriétés élémentaires de la matière à partir de petits gestes, ainsi qu'aux usages et aux ressources de la peinture, dans un sens à la fois historique et plus exploratoire. Ana fait une répétition esthétique d'un processus singulier et commun ; montrant de petites mutations entre les pièces, micro-mouvement, fuites, gradients. Chaque pièce montre sa propre présence.
Ana Vila (Argentine) est en résidence via les commissions Arts Visuels de la Cité internationale des arts.