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Kaloune

Kaloune (a.k.a Judith Profil), jeune panonnaise d’une trentaine d’année, a décidé depuis quelques années de vivre pleinement sa passion de l’écriture et de la musique.

Cette passion pour les mots, elle l’a découverte depuis qu’elle était toute petite. Peu de temps après avoir appris l’alphabet, le besoin de formuler des mots et de les écrire sur du papier se faisait déjà ressentir ...

 

Après avoir terminé ses études à La Réunion (un master en droit international), elle décide de poursuivre ses études en Angleterre. On la retrouve ensuite comme "volontaire du progrès" en Afrique du Sud, en Zambie, en Tanzanie, au Zimbabwe, au Mozambique. Elle est devenue ensuite professeure de français à Mayotte. La poésie occupe toujours une place très importante dans sa vie. Kaloune continue à écrire et à s'exprimer à travers de la poésie durant ses aventures dans de nombreux pays. 

 

En 2010, elle sort son premier livre Séga Bondyé Galé. Tous les textes sont empreints du sentiment d’une jeunesse forte, puissante d’un héritage extrêmement riche mais d’une jeunesse en latence passive, soumise au temps. Son deuxième recueil de poèmes écrit en créole et en français Kayé la sirène ou le Rêve de Fanja, sorti en 2015, est dédié à sa mère : Po banna, po momon, man san, mon nasyon. Elle rend hommage à des femmes qui ont marqué l’histoire de La Réunion : Eva, Raharianne, Simangavoul, Fanja, Kala, Kalathoumi. Elle crée tout un imaginaire autour de la femme oiseau qui ne meurt pas : in fanm Pétrèl, in fanm papang, in fanm Salangane. La salangane, c’est la fée noire.

 

À part la poésie, Kaloune se dévoue à la musique. Très tôt, elle s’est mise à chanter dans les "servis kabaré" malgaches afin d’honorer la mémoire de ses ancêtres. Devoir de mémoire. Héritage culturel. Et dans Kayé la sirène, sur un rythme du maloya, elle a publié énormément de textes sacrés, secrets, pour que la tradition ne meure pas, pour que la parole ne se perde pas.

 

Kaloune est elle-même une battante. Elle respire la force, la joie de vivre, et elle est fière de ce qu’elle fait, de ce qu’elle est, de la femme qu’elle est devenue – et de la femme en devenir en elle, partageant la souffrance des autres tout en étant consciente de sa fragilité (celle du papillon noir), une fragilité qu’elle assume en tant que conteuse, chanteuse, poétesse, comédienne. Elle a plusieurs atouts entre ses mains : une voix, une écriture, une présence, une jeunesse rayonnante – et un bel avenir.

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