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Dans le cadre de l'exposition Répare, Reprise, l'association Portes ouvertes sur l'art et la Cité internationale des arts vous invitent à la première rencontre en ligne modérée par la commissaire Nora Philippe.
Avec : Katia Kameli, artiste franco-algérienne, et Sara Ouhaddou, artiste franco-marocaine.
Katia Kameli, artiste franco-algérienne, et Sara Ouhaddou, artiste franco-marocaine, s’appuient toutes deux sur une démarche de recherche pour produire leurs œuvres.
Katia Kameli, en particulier dans ses films Le Roman algérien (avec Marie-José Mondzain), ou la série photographique Soyez les Bienvenus, met en scène, par collages matériels ou montage filmique, le rôle des images dans l’élaboration du récit national post-colonial. Elle s’empare de manuels scolaires ou de cartes postales dont elle documente les processus de recouvrement ou d'obfuscation.
Le travail de Katia Kameli est exposé en 2020 au Centre Pompidou et au Musée du Quai Branly (exposition À toi appartient le regard et […] la liaison infinie entre les choses), puis en 2021 au Palais de Tokyo. Il a fait l’objet d’expositions personnelles notamment à la Kunsthalle Münster (2019), au Centre régional de la photographie Hauts-de-France (2018) ; à la Biennale de Rennes (2018). Du 20 mai au 19 septembre, elle présente au FRAC – Provence-Alpes-Côte d'Azur sa dernière exposition Elle a allumé le vif du passé.
De son côté, Sara Ouhaddou expose dans son projet Woven / Unwoven des broderies réalisées avec des artisanes marocaines, décomposant les motifs ordinaires – figés comme "traditionnels" par l’histoire coloniale – et investissant des supports paradoxaux. L’installation Je te rends ce qui m’appartient, tu me rends ce qui t’appartient fictionne la mise au jour de sous-sols communs et métissés dans la ville de Marseille et produits des objets diasporiques.
En résidence à la Friche Belle de Mai à Marseille en 2019, Sara Ouhaddou conçoit une installation pour le musée d’histoire de la ville dans le cadre de Manifesta 13 en 2020. Lauréate de SAMArt Projects 2020, elle figure dans l’exposition Global Resistance au Centre Pompidou. Sara Ouhaddou est lauréate du programme de résidences "Fondation Daniel et Nina Carasso & Cité internationale des arts" en 2020 et "Art Explora – Cité internationale des arts" en 2021.
La réappropriation d’objets "quotidiens" (du drapeau au savon), et la reprise d’archives, de documents, d'éléments archéologiques travaillent à réintégrer, notamment, la présence des femmes dans les récits d’une nation ou d’une ville, et incarnent les gestes qui sont chers à Katia Kameli et Sara Ouhaddou, la traduction et la circulation.