Le travail de Ranti Bam avec l’argile est une forme intime d’exploration. L’utilisation de la terre cuite traduit toute l’intimité, la vulnérabilité et la fragilité dans son travail et engage les aspects sémiotiques du féminin.
Ayant noté que ses œuvres fonctionnent comme des "foyers", des objets autour desquels le public se réunit pour contempler, méditer et discuter, Ranti Bam organise des ateliers collectifs autour de sa pratique.
Son souhait pour ces ateliers est d’exploiter la capacité curative et narrative de l’argile comme réceptacle littéral et métaphorique pour établir des liens avec/pour les femmes franco-africaines.
Les participantes ont ici été encouragées à manipuler l’argile de manière intuitive et organique. En parallèle, afin d’ouvrir le dialogue, les conversations ont été orientées vers des sujets tels que les questions postcoloniales, de décolonisation, et comment la tradition, la religion et même la nutrition ont un impact sur la façon dont la femme franco-africaine évolue dans le monde.
L’assemblée des femmes d’URACA et Ranti Bam présentent ainsi la restitution de leur atelier de céramique à travers une exposition de deux jours à l’Echo musée de la Goutte d’or à Paris.
Cette exposition servira, en outre, de plateforme aux participants pour partager leurs histoires et leur culture.
Ranti Bam (Royaume-Uni/Nigeria) est lauréate des commissions Arts Visuels de la Cité internationale des arts.