arts visuels

Yasmine Attoumane

liens ( 1 ) partenaires

Née au Port en 1981, Yasmine Attoumane est une artiste plasticienne qui aborde plusieurs médiums (photographie, vidéo, performance, installation). Elle vit et travaille à la Rivière des galets, terrain de pratique qui irrigue ses premiers projets artistiques et qui pose les jalons de ses recherches autour de la question de l’appartenance à un territoire et du dessin de ses frontières.

 

À travers des expérimentations in situ dans des sites naturels instables et fluctuants – le rivage ou le lit de la rivière –, elle tente de s’approprier un territoire, en posant les limites par divers marquages (traits, lignes, quadrillages) ou installations éphémères. En 2012, elle a réalisé l’installation murale de portraits photographiques La Rivière des galets à ciel ouvert issue de nombreuses rencontres et du retissage de liens avec les habitants de son village après une période d’absence.

 

Yasmine Attoumane a en effet étudié en France métropolitaine avant de revenir achever sa formation à la Réunion où elle a obtenu son DNSEP en 2017. Depuis 2018, elle axe son travail sur l’observation du paysage sur quelques zones de l’Océan Indien comme Madagascar ou Mayotte. Elle développe également des projets sur la notion d’empathie autour de l’immigration.

 

 

 

Ce qui frappe lorsqu’on est ici, sur l’île de La Réunion, ce sont ses paysages naturels. Volcans, montagnes, cirques, rivières, ravines, côtes qui subissent intensivement et perpétuellement l’érosion. Ces changements de la terre ou ces renouvellements du paysage séduisent. Ils m’ont amenée naturellement à engager mes recherches sur le thème du territoire. Le terme touche à plusieurs domaines (le territoire géographique et par résonance invite d’autres notions : la frontière, l’intérieur/l’extérieur, le passage...).

 

Ces paysages m’ont touchée et ils ont marqué mes premières productions plastiques. La gestion des territoires est une préoccupation qui m’habite aussi bien à l’échelle domestique qu’à celui de la planète.

 

À travers mes productions plastiques, j’effectue des expérimentations in situ sur des espaces vivants et mouvants comme le rivage ou le lit de la rivière. Je tente de m’approprier un territoire en utilisant diverses techniques (la photographie, l’installation, la vidéo, la performance, la céramique...) et des opérations plastiques comme la délimitation par le trait, la ligne, le quadrillage, l’installation architecturale pour proposer une nouvelle représentation de celui-ci.

 

J’inscris ma démarche dans la pratique des artistes du Land art et de l’art environnemental. La question de l’appartenance à un territoire, la frontière, le positionnement et la rencontre avec ces territoires précaires sont devenus des interrogations artistiques, politiques et sociales. Les territoires que j’ai choisis sont précaires, d’une durée instable. Je suis dans la tentative de conquête vaine de ces lieux.

 

— Yasmine Attoumane

lire aussi