Villa Bloch à Poitiers

Nouveau lieu de résidence à Poitiers, France

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La Ville de Poitiers a décidé de transformer la propriété de l’écrivain et intellectuel Jean-Richard BLOCH, dite «La Mérigote », qu’elle a acquise en 2005, en lieu de résidence d’artistes : la Villa Bloch.

 

Cette propriété poitevine, véritable havre de paix dans un parc arboré dominant la vallée du Clain, est en effet un cadre particulièrement propice au travail de création. Jean-Richard BLOCH parlait de « la belle solitude de travail mérigotine » : c’est d’ailleurs dans cette maison qu’il a écrit la plupart de ses œuvres. Elle souhaite aujourd’hui pouvoir faire rayonner son activité dans les territoires, en s’engageant aux côtés de structures qui partagent ses enjeux et ses valeurs.

Telle « une fenêtre sur le monde », cette maison était également un lieu de rencontres, de passage, de convivialité. Nombre d’intellectuels, d’écrivains et d’artistes y ont séjourné, notamment des écrivains et poètes espagnols et allemands fuyant les répressions de leur pays. A ce titre, une convention de partenariat a été signée entre Cité internationale des arts et la Ville de Poitiers dans le but, notamment, de mettre en place des résidences croisées pour des artistes à Paris et à Poitiers.

De ce fait, la Ville de Poitiers souhaite pouvoir accueillir au sein de cette propriété, dans la poursuite et le respect de son histoire, et en hommage à l’engagement de Jean-Richard BLOCH, des artistes pour leur permettre de créer.

 

La Ville de Poitiers adhère également au réseau ICORN (International Cities of Refuge Network), réseau international des villes pour la liberté de création, dont seule Paris était jusqu’à ce jour adhérente pour la France. Elle s’engage ainsi à pouvoir accueillir un auteur privé de sa liberté de création dans son pays d’origine.

 

 

A la Villa Bloch, à la mi janvier, le poète iranien Mohammad Bam est venu s'installer pour deux ans maximum avec sa femme et ses deux enfants. 
Emprisonné deux fois dans son pays à cause de ses poèmes, qu'il diffuse sur les réseaux sociaux, Mohammad Bam ne pouvait plus rester en Iran. Après avoir transité par la Turquie, il a rejoint Poitiers où il compte poursuivre son travail de création grâce à la bourse de 1 500 à 2 000 euros par mois allouée par la ville de Poitiers aux artistes en résidence à la Villa Bloch

D’autres artistes vont occuper les studios de la Villa Bloch. Dès janvier, un jeune diplômé de l’Ecole européenne supérieure de l’image, Alexis Morange, y a déposé ses valises. La documentariste iranienne, Anahita Hekmat, devrait également séjourner dans la Villa pour y préparer son film grâce au partenariat avec la Cité internationale des arts. Enfin, le dernier studio sera occupé par les artistes programmés dans le cadre de « traversées », événement artistique et culturel du projet du quartier du Palais de Poitiers.

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