sculpture

Pauline Toyer

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Née en 1987 et diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges, Pauline Toyer vit et travaille à Cormeray (Loir-et-Cher). Artiste plasticienne, elle a participé à plusieurs expositions personnelles et collectives, notamment au Deuxième bureau à Bordeaux (2016), aux Ateliers Canard (Centre Val-de-Loire, 2019), et dernièrement à la Z.A.N. Gallery à Nantes (2021).

 

Le dénouement du film Dark Star, de John Carpenter, met en scène un tête-à-tête facétieux entre l’être humain et la machine. Pour sauver leur vaisseau, un des protagonistes dispute de phénoménologie avec une bombe enclenchée, afin de la convaincre de ne pas exploser à bord. C’est cette même schizophrénie qui anime la relation de Pauline Toyer aux objets et aux sujets. L’artiste essaie de détourner les statuts et les usages des artefacts aux valeurs multiples qui nous entourent. Mais ces (ré)interprétations et représentations sont elles aussi volatiles, car chaque nouvel ensemble ne prend sens qu’au regard de la situation actuelle. 

Les moyens de faire de l’art ainsi que le processus de l’œuvre, occupe une part fondamentale de la démarche de Pauline Toyer. L’expression principale en est la sculpture. Envisagée comme un mode d’occupation de l’espace, elle propose des circulations et des points de vue. Le corps s’engage dans cet espace, qu’il soit un lieu d’exposition ou un endroit plus informel.

La photographie, l’architecture et le paysage nourrissent le rapport de l’artiste à la sculpture. Les formes plastiques de Pauline Toyer évoluent dans des échelles multiples et à travers différentes temporalités. Ces réseaux de sens activent une narration spécifique construite par l’observateur et dont le parcours est conçu par l’artiste. Pauline Toyer use de dispositifs optiques ou de principes architecturaux pour composer notre regard. Le trou est un motif récurrent, et plus précisément l’œil, organe sensoriel signalant le voir et l’être vue. 

À travers ces multiples procédés, l’artiste essaie de dépasser l’imaginaire normatif qui tente de s’imposer dans une culture capitaliste mondialisée. Et si dans l’art, les modes de production sont proches de ceux de l’industrie, voire concomitants, la responsabilité de Pauline Toyer en tant qu’artiste est de questionner ses outils, les techniques qu’elle emploie ainsi que son échelle de production.

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