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Leïla Payet

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"Leïla Payet travaille sur le "récit de fabrication" du territoire insulaire qu’elle habite. À partir d’un atlas de recherches contenant des réserves d’images et de données, elle compose des oeuvres ouvertes et en dialogues. Celles-ci portent en partie sur ce que l’on nomme art "primitif" ou "exotique" et sur leurs modalités d’existences périphériques dans une pensée globalisée. Conçues comme des productions embryonnaires à partir d’un langage primaire, ses oeuvres s’élaborent comme "des ritournelles, des émissions graphiques, des jets de la pensée".
 
 
Chaque corpus, dont le central No statues/No statut, explore ainsi les procédés de fabrication d’une pensée, d’un discours ou d’une image, portant des questionnements sensibles sur les "processus de créolisation" intimement liés à la colonisation et à la décolonisation.
 
 
Elle construit ainsi une oeuvre globale en va-et-vient, s’attachant à la perméabilité des idées qui y circulent et à la non-hiérarchisation du vocabulaire plastique qui la compose, entre art majeur et art mineur, bon et mauvais goût, image artistique, technique, médiatique ou vernaculaire. Une oeuvre en construction, qui interroge nos "formes de voir" et porte en creux une lutte pour la réhabilitation d’histoires, de langages et de territoires invisibilisés, contorsionnés, dépossédés."
 
 
Leïla Quillacq, extrait de texte et entretien avec l’artiste, pour documents d’artistes La Réunion, 2020.
 

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