ENTRETIEN
Une résidence à Montmartre, à la Cité internationale des arts, c'est comment ?
Quels sont vos projets en cours ?
"Je développe une fiction autobiographique en bande dessinée. Mon premier roman graphique long. L'histoire s'articule autour d'un artiste dont l'imagination est conditionnée par une inquiétude latente. Une sorte de peur qu'il a intériorisée depuis son enfance en après-guerre au Liban, et qu'il cherche aujourd'hui à sublimer."
BIOGRAPHIE
Le non-dit, ainsi que d’autres sujets tel que le sexe, la marginalisation et le non-conformisme, sont des thèmes de prédilection dans le travail actuel de bande dessinée de Joseph Kaï. Son style délicat favorisant la ligne et son ton introspectif mêlent un langage franco-belge traditionnel à une tendance expérimentale beyrouthine qui l'a beaucoup formé après ses études à l'Académie Libanaise des Beaux-Arts.
En 2010, Joseph Kaï rejoint le collectif Libanais de BD Samandal (prix de la BD alternative au Festival de BD d'Angoulême 2019) où il découvre le milieu de la BD alternatif de sa ville et participe à la mise en place d'une nouvelle série publications collectives dont il a édité Géographie en 2015, et une nouvelle plateforme d'édition de BD d'auteur dont il supervise actuellement la première publication en feuilleton Antoine de Mazen Kerbaj.
Joseph Kaï a également participé à de nombreux festivals, expositions de bandes dessinées et tables rondes à Paris, Berlin, Londres, Beyrouth et Bruxelles. Il travaille actuellement sur son premier roman graphique Sissies.
La résidence de Joseph Kaï bénéficie du soutien du Ministère de la Culture et de la Cité internationale des arts dans le cadre de son action en faveur de la création francophone.