Le coup d’état de 2021 à Myanmar a forcé Nge Lay et Aung Ko à quitter le pays avec leur fille. En exil, le couple d’artistes est désormais en résidence à la Cité internationale des arts où commence leur processus de reconstruction personnelle. Dans ce nouveau cadre de vie et de travail, Nge Lay et Aung Ko ont pu retrouver une activité professionnelle et poursuivre leur formation aux Beaux-Arts de Paris. Ceci malgré l’incertitude d’un avenir en exil et les limites quotidiennes que leur statut leur impose.
À la recherche d’un havre de paix, et comme dans Rêves d’Akira Kurosawa, ils rêvent d’un jardin. Un jardin qui soit source de sérénité et d’abri pour leur famille, leurs proches, et pour tous les artistes en résidence à la Cité internationale des arts, quelle que soit leur situation.
Le point de départ fut une plante confiée à Aung Ko par un autre artiste qui terminait sa résidence. De ce cadeau surgit l’idée d’entreprendre la revitalisation de l’espace mitoyen à leur atelier-logement, pour en faire un jardin de protection qui perdure après leur passage. Dans une volonté d’exprimer leur gratitude pour l’hospitalité de la résidence et de leur pays d’accueil, Aung Ko a nettoyé et enrichi le sol, et a peu à peu incorporé à cet écosystème de nouvelles plantes pour le renouveler, ainsi que des accessoires pour y passer du temps confortablement.
Depuis, le jardin est devenu un lieu partagé de repos et de relaxation dont profitent les visiteurs et les artistes, qui en prennent soin à leur tour.
Nge Lay et Aung Ko (Myanmar) sont en résidence par le biais du programme soutenu par le ministère de la Culture à destination d'artistes en situation d'exil.