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In Search of...

Boris Mikhaïlov et artistes invités

Samedi 14 janvier 2023, de 16h à 19h

Galerie - Cité internationale des arts
partenaires

 

En écho à l’exposition Journal ukrainien de Boris Mikhaïlov à la Maison Européenne de la Photographie (MEP) et en partenariat avec celle-ci, la Cité internationale des arts présente In Search of Windows of Opportunity. Exodus, (2020-2021), la dernière vidéo crée par le photographe ukrainien. Des performances et des installations de Johann Capgras, Luki von der Gracht, Pierrick Jacquart, Célin Jiang et Wura-Natasha Ogunji, artistes en résidence à la Cité internationale des arts, dialoguent avec cette œuvre inédite. 

 

Considéré comme l'un des artistes contemporains les plus influents d'Europe de l'Est, Boris Mikhaïlov (né en 1938 à Kharkiv, Ukraine) développe depuis plus de cinquante ans un travail photographique expérimental qui explore des sujets sociaux et politiques. Sa pratique pionnière est aux frontières de la photographie documentaire, du travail conceptuel, de la peinture et de la performance. Il mène depuis les années 60 une réflexion sur les bouleversements qui ont accompagné l'effondrement de l'Union soviétique et les conséquences en Ukraine de sa dissolution. Par son traitement sans concession de sujets controversés, Boris Mikhaïlov démontre le pouvoir subversif de l'art. Depuis plus d'un demi-siècle, il témoigne de l'emprise du système soviétique sur son pays, construisant un récit photographique complexe et puissant de l'histoire contemporaine de l'Ukraine qui, à la lumière des événements actuels, est d'autant plus poignant et éclairant.

 

In Search of Windows of Opportunity. Exodus, (2020-2021) est l’œuvre la plus récente de Mikhaïlov. Inédite, elle est dans le prolongement de son diaporama Temptation of Death (2017-2019) – lauréate en 2021 du prix national Taras Chevtchenko, première reconnaissance officielle du travail de Mikhaïlov en Ukraine –, il utilise le format diptyque, car, dit-il, « il n'est pas possible d'expliquer quelque chose avec une seule image. »

 

L’œuvre a été inspirée par un voyage que Boris et Vita Mikhaïlov ont fait dans une vaste clinique de chirurgie esthétique à Florence en 2017 sur l’invitation de Dr. Cinzia Luccioli (la fille de Cesare Luccioli, pionnier de la chirurgie plastique) à photographier ses patients et les environs. « Si elle n'était pas médecin, elle serait sculptrice », dit Mikhaïlov. L'œuvre juxtapose ces photographies récentes à des images réalisées depuis ces dix dernières années, dans un dialogue entre le passé et le présent, entre le corporel et le symbolique. Dans ses images de corps blessés, mutilés et transformés, l’artiste explore la fragilité humaine et remet en question la définition de la beauté.

 

Boris et Vita Mikhaïlov tiennent à remercier le Dr. Cinzia Luccioli pour l’aide précieuse apportée à la réalisation de cette œuvre.
 

La Cité internationale des arts souhaite également remercier la commissaire Laurie Hurwitz, Simon Baker, directeur de la Maison Européenne de la Photographie (MEP) et son équipe pour leurs collaborations et contributions. 

La Collection Pinault présente également plusieurs œuvres des séries « At Dusk » et « Luriki » jusqu’au 16 janvier 2023 à la Bourse de Commerce, à Paris.

 

Artistes participant 
Boris Mikhaïlov

Né en 1938 à Kharkiv en Ukraine et ingénieur de formation, Boris Mikhaïlov est un photographe autodidacte. Au début de sa carrière, l'usine qui l’emploie lui confie, pour documenter l’entreprise, un appareil dont il profite pour réaliser des nus érotiques de sa femme. Il développe les tirages sur son lieu de travail et se fait renvoyer immédiatement suite à la découverte par le KGB des photos.

Déterminé par cet événement à se consacrer exclusivement à la photographie, Boris Mikhaïlov parvient à gagner sa vie en tant que photographe, tout en créant un ensemble d'œuvres personnelles expérimentales en réaction aux images idéalisées de la vie soviétique. Il devient un membre actif d'un collectif de photographes non-conformistes, qui deviendra plus tard le noyau de l'école de photographie de Kharkiv. Il devient leur leader informel et la force motrice de leur esthétique commune.

Aujourd’hui considéré comme un artiste majeur de la scène artistique mondiale, il a reçu de nombreuses distinctions, notamment le 2015 Goslar Kaiserring Award, le Citibank Private Bank Photography Prize (aujourd’hui le Deutsche Börse Photography Foundation Award) en 2001 et le Hasselblad Award en 2000. Il a représenté l’Ukraine à la Biennale de Venise en 2007, puis à nouveau en 2017.

Son œuvre a été présentée dans les plus grands musées internationaux dont la Tate Modern, Londres, et le MoMA, New York, ainsi que plus récemment le Berlinische Galerie et C/O Berlin à Berlin, le Pinchuk Art Center à Kiev, le Sprengel Museum à Hannover et le Staatliche Kunsthalle à Baden Baden. La plus grande rétrospective jamais organisée sur l'œuvre de Boris Mikhaïlov est actuellement présentée à la MEP jusqu’au 15 janvier 2023.

 

L’artiste et sa femme, Vita, vivent depuis une vingtaine d’années entre Kharkiv et Berlin.

 

Johann Capgras 

STIGMATES, 2022

Photographies

 

Johann Capgras mène une recherche sur le corps meurtri ou fragilisé par la maladie. Ici, son projet prend la forme d’une série de photos mettant en avant les corps et les stigmates provoqués par la pratique de l’art japonais du shibari (le nouage, le bondage). Il s’agit de transposer la cicatrice dans un univers de séduction, d’émotion, de sensualité, et de sexualité. Ce travail à vocation thérapeutique vise une réappropriation du corps, une affirmation de sa beauté et de sa sensualité. Dans sa mise en scène se mêlent cordages, nœuds, cicatrices, et texture de peau.

 

Johann Capgras (France) a été en résidence à la Cité internationale des arts par le biais du programme « ONDES ». 

 

Luki von der Gracht - Lecture à 17h30

17h30 | Lecture de poésies (en anglais)

 

Luki von der Gracht vit et travaille à Berlin et à Düsseldorf, Allemagne. Sa pratique pluridisciplinaire est consacrée à l’exploration de l’émotion, de l’appartenance sociale, de l’identité et du genre dans le but de rendre les groupes marginalisés plus visibles. Pendant sa résidence à la Cité, elle mène une recherche sur la politique et la poétique des corps et examine la question de la misogynie, la médecine, la théâtralité et la religion dans les sociétés. Pour cette performance, l’artiste lit plusieurs poèmes composés dans le cadre de sa résidence, consacrée à l’écriture d’un opéra punk-rock utopique Les Étoiles de l’Hystérie ayant pour cadre l’Hôpital de la Salpêtrière à Paris entre 1875 et 2023.

 

Luki von der Gracht (Allemagne) est lauréate du programme « Art Explora x Cité internationale des arts ». 

 

Pierrick Jacquart, avec Yoann Jolly - Performance à 18h30

18h30 | Entre sujets, 2022

Performance chorégraphique en duo | 12 min

 

Entre sujets est une performance chorégraphique en duo créée spécifiquement comme un écho à l’œuvre de Boris Mikhaïlov In search of window of opportunities/ Exodus. Le duo souhaite passer du regard singulier du photographe à un regard double sur l’œuvre. Reprenant la forme en diptyque de la vidéo, ils se positionnent en sujets qui examinent, interprètent, questionnent et font des images à leur tour. Produit de nos regards situés, la performance cherche à interroger la violence, la douceur ou la vie qui surgit de ces photographies.

 

Pierrick Jacquart (France) est actuellement en résidence à la Cité internationale des arts par le biais du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.  

 

Célin Jiang - Performance à 16h30

16h30 | Célin Jiang (Bisou Magique)

Je Selfie donc Je suis / Le selfie est-il le signe d’une crise identitaire multidimensionnelle, se propageant à l’échelle mondiale ?, 2022

Performance numérique interactive, diffusée en direct sur Instagram | 30 min

 

Je selfie donc je suis, pourrait dire Descartes à l’heure d’Instagram, Snapchat et TikTok. Pour Bisou Magique (Célin Jiang), nos vies connectées participent à une expérience paradoxale de nous-même où l’on produit autant que l’on se consume. Utilisant les outils numériques comme générateurs d’émotions et d’expériences, l’artiste interagit avec le public dans le but de susciter diverses réactions.

 

Célin Jiang (France) est lauréate du programme « Fondation Daniel et Nina Carasso x Cité internationale des arts ».

 

Wura-Natasha Ogunji

shelter, ancestors, transportation, 2008

Vidéo digitale, couleur, son | 3 min 2 sec

 

Dans ses vidéos, Wura-Natasha Ogunji utilise son corps pour comprendre et expérimenter des gestes liés à l’acte de se souvenir, ou de revenir sur un lieu de mémoire. shelter, ancestors, transportation fait partie d’une série de performances que l’artiste a initié en 2007 en Espagne. Selon l’artiste, les nouvelles cartes culturelles dessinées par ces déplacements placent le corps au centre d’une conception nouvelle de la « nation », où les liens entre corps, histoire d’un lieu et la terre elle-même se confondent.

 

Wura-Natasha Ogunji (Nigeria) est en résidence dans le cadre du programme « 2-12 » de la Cité internationale des arts.

 

 

informations pratiques

Samedi 14 janvier 2023
De 16h à 19h


Galerie de la Cité internationale des arts
Entrée libre

 

Accessibilité

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