exposition

On vit qu'il n'y avait plus rien à voir

Marianne Mispelaëre

du 16 février au 13 mai 2018

Palais de Tokyo
partenaires

Cette exposition bénéficie du soutien de la ville de Montrouge et du Salon de Montrouge.

 

 

Marianne Mispelaëre observe, elle produit et reproduit des gestes concis, simples et précis, inspirés de phénomènes actuels et sociétaux. À travers le dessin, ce sont ses composants qu’elle manipule : l’énergie, le geste, le support et les signes. Ils s’appréhendent de l’échelle de la feuille de papier à celle de l’espace mural, de la vidéo à la performance. « Avec pour socle l’histoire, pour horizon un futur collectif », son travail dévoile une vision sensible et vibrante du monde. Marianne Mispelaëre observe et révèle par des gestes mesurés « la porosité entre l’acte et son environnement », entre l’apparition et l’effacement.

 

Pour son exposition au Palais de Tokyo, Marianne Mispelaëre s’intéresse aux monuments fantômes qui peuplent, par leur absence, le paysage. Détruits pour des raisons idéologiques, ces architectures et ces éléments sculpturaux laissent dans le tissu urbain une silhouette en creux, un vide manifestant leur amputation. « On vit qu’il n’y avait plus rien à voir », témoigne un journaliste invité par les talibans à constater la destruction des sculptures monumentales de Bâmiyân en Afghanistan. Puisant dans l’histoire contemporaine, Marianne Mispelaëre explore la question de l’absence, comme incarnation exacerbée du disparu, et celle du regard à l’échelle du monde et du riverain.

 

Marianne Mispelaëre (France) est lauréate du programme Arts Visuels de la la Cité internationale des arts.

 

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Marianne Mispelaëre observes, produces and reproduces with concise, simple, and precise gestures inspired by current social phenomena. In her drawings, she deploys energy, gestures, media and signs. These elements can be apprehended at various scales and through various media, from a sheet of paper to a wall, from video to performance. “With history as a basis, and a collective future as a horizon,” her work unveils a sensitive and vibrant vision of the world. Marianne Mispelaëre records and reveals through measured gestures “the porosity between the act and its environment,” between appearance and disappearance.

 

For her exhibition at Palais de Tokyo, Marianne Mispelaëre considers ghostly monuments, which, through their very absence, continue to inhabit the landscape. Destroyed for ideological reasons, these architectural and sculptural works leave behind a negative silhouette in the urban fabric, a void that attests to their amputation: “we saw that there was nothing left to see”, in the words of a journalist invited by the Taliban to bear witness to the destruction of the monumental Bamiyan sculptures in Afghanistan. Drawing on contemporary history, Marianne Mispelaëre explores the notion of absence as an intensification of disappearance and the relationship between global and local perspectives.

 

Marianne Mispelaëre (France) is an artist fellow of the Cité internationale des arts. 

informations pratiques

Commissaire : Adélaïde Blanc