"Notre collectif vise à explorer la fluidité dans le contexte du genre. Cependant, nous ne pouvons pas aborder la question de l'égalité des sexes sans aborder des questions telles que le colonialisme et les politiques postcoloniales qui en découlent, l'immigration, la division raciale, la marginalisation des minorités et la lutte contre la détérioration de notre environnement.
Nous croyons en l'art socialement conscient, donc comme les idéologies se déplacent autour du genre et de l'identité, avec notre projet actuel, nous nous concentrons sur le genre et la fluidité avec les questions suivantes :
La fluidité signifie-t-elle que nous reconnaissons d'abord et avant tout notre humanité et que nous essayons d'aller de l'avant ? Est-ce que nous améliorerions notre existence en reconnaissant nos différences qui rendent chacun d'entre nous spécial ? Ou, malgré nos bonnes intentions, nous pourrions nous diriger vers la construction de nouveaux murs, créant plus de confusion et de violence ? C'est là un paradoxe qui peut se développer à travers le temps.
Nous étudions la fluidité et les possibilités qu'elle peut provoquer. En dépit de l'agitation qu'entraîne l'existence, nous voyons notre liberté profondément enracinée dans la libération des normes normatives. Nous reconnaissons que nos identités personnelles nécessitent des spécifications. Cependant, à mesure que notre communauté grandit et que les points de vue changent, nous espérons, par notre pratique artistique, encourager l'acceptation et une approche plus inclusive les uns envers les autres. Nous espérons que notre communauté évoluera à partir des restrictions qui définissent le genre comme binaire en premier lieu. Nous luttons pour l'égalité, l'amour et la dignité, au mépris des paradoxes et des étiquettes qui nous confondent et nous divisent."
- Maral Bolouri, Guillaume Glade, Jakob Liu Wächter de Zordo
Maral Bolouri (Kenya) est en résidence à la Cité internationale des arts.