Ghostmarkets est né d’un projet de recherche-création ayant débuté en détention en septembre 2019 : prenant pour point de départ l’interdiction de la monnaie dans l’espace carcéral, économistes, anthropologues, archéologues et chorégraphes sont alors invités à collaborer avec un groupe de travail constitué à l’intérieur des murs.
Rapidement, les recherches évoluent vers la manière dont les échanges influencent les relations entre les corps : confiance ou défiance, provocation ou complicité marquent les chorégraphies carcérales.
Suite à l’interruption du projet en mars 2020 naît l’idée de créer un “film fantôme” constitué des documents de préparation du tournage avorté. Dans le contexte de la crise du Covid-19, le dialogue se déplace progressivement, ouvrant sur les liens entre échange, toucher et contamination. Ces expériences, récits, connaissances fragmentaires constituent un tout polyphonique et multisubjectif, un témoignage collectif sur la crise sanitaire et économique que nous traversons, une réflexion commune sur nos manières d’échanger, de nous toucher, de nous entraider, d’être ensemble.
La rencontre comprend une visite de l’installation et une discussion avec l’artiste d’une trentaine de minutes pendant lesquelles celle-ci vous questionnera afin d’initier une discussion sur la manière dont vous avez vécu la période de crise sanitaire. Toutes les discussions font l'objet d'une captation filmique.
Direction du projet et performance : Julie Ramage
Avec : Mouhad.S., JDH, Younès, Kapo, J-Marie Koeta, Habib, Silva, Ben, Christophe, Brali, Sparafucile, Youssef Rhnima, Philippe T., Ilich, John Dow, Olivier Royer-Perez, Melchior Simioni, David Rabouin, Sonia Manseri, Nadeera Rajapakse, Alice Mulliez, Van-Kim Tran, Laurence Mongin
Julie Ramage (France) est en résidence à la Cité internationale des arts par le biais du programme "Fondation Daniel et Nina Carasso & Cité internationale des arts".