exposition

Hamedine Kane

Ce qui s'oublie et ce qui reste

du 19 mai au 29 août 2021

Musée national de l'histoire de l'immigration
partenaires

 

             

À l’heure de l’information en continu, des réseaux sociaux et d’un certain individualisme, que signifie transmettre ? Qu’en est-il de cette passation ? De ce geste destiné à confier à une autre personne une mémoire mais aussi des savoirs et savoir-faire, des traditions, rituels ou encore des objets ?

 

Les propositions plastiques, qu’elles interrogent ou interpellent, qu’elles soient allégoriques, poétiques ou engagées, se trouvent au cœur des débats contemporains. Ce qui s’oublie et ce qui reste est une exposition qui explore la notion de transmission à travers les œuvres de dix-huit artistes du continent africain et de ses diasporas. Peintures, tissages, sculptures, photographies, vidéos, installations, performances s’attachent autant aux échanges qu’aux fêlures, à ce qui est partagé qu’à ce qui est omis, effacé, rendu invisible et silencieux. A ce qui s’oublie et à ce qui reste.

 

L’artiste Hamedine Kane, en résidence à la Cité internationale des arts, présente dans cette exposition une série de ses gravues intitulée Salesman of Revolt

Cette œuvre, issue d’une collaboration pendant une résidence à Bombay, avec l’artiste indienne Tejswini Sonawane, s’intéresse à l’impact des luttes raciales dans les sociétés occidentales. Cette série de gravures rend hommage à de jeunes marchands ambulants portant sur leur tête, sur les marchés de Dakar, des piles de livres à vendre. Parmi ces ouvrages, l’artiste sélectionne ceux, incontournables, de James Baldwin, Ta-Nehisi Coates ou Cheikh Anta Diop qui questionnent les conséquences du racisme et du colonialisme. Ces jeunes vendeurs, pour la plupart analphabètes, portent tels des totems, toute la force et le poids historique de ces ouvrages. Sans en connaître forcément le contenu, ils se laissent guider, comme par intuition, par la couverture choisie par les éditeurs. Si l’artiste s’intéresse autant aux titres qu’à leurs auteurs, il s’attache également au choix du visuel de couverture, qu’il reproduit en gravure. Auparavant bibliothécaire, Hamedine Kane rassemble ses deux passions pour inviter à s’interroger sur la puissance des mots et des images, des idées et de leur circulation.

 

 

Hamedine Kane (Sénégal & Mauritanie) est lauréat du programme "Art Explora - Cité internationale des arts".

informations pratiques

Toutes les informations et les horaires sur le site web du Musée national de l'histoire de l'immigration.

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