photographie

Emma Charrin

Emma Charrin est une photographe française basée à Paris. Diplômée du Master Arts Plastiques à l’université d’Aix-en-Provence (2010), elle poursuit ses études artistiques à l’École Supérieure d’Art et de Design Marseille-Méditerranée puis effectue une licence Cinéma à Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2012). 


Son travail a été exposé en France et à l’étranger, dans des centres d’art, des galeries d’art, des festivals de photographie. Ses oeuvres font partie des collections du Musée Les Franciscaines à Deauville ou de La Villa Noailles à Hyères. En 2021, elle présente son premier solo show Edifice Désert au centre d’art La Plate-Forme, à Dunkerque. Elle est lauréate du Grand Prix du Jury de photographie du 36e Festival international de mode, de photographie et d’accessoires de mode de la Villa Noailles. 


Artiste photographe, son goût pour la peinture et le cinéma l’incite à se questionner sur la fabrication de la représentation et de l’imagination. Elle use ainsi des codes du cinéma, tels le hors champ ou le fac-similé et développe une pratique photographique de mise en scène où la place de l’homme dans son environnement est interrogée de manière quasi allégorique, par le prisme de la métamorphose. La photographie devient une matière-image s’ouvrant à la vidéo, la gravure, la sérigraphie mais aussi à l’installation et l’édition. 


En se penchant sur la question du paysage et de sa représentation, fascinée par la transfiguration des matières premières, Emma Charrin oriente successivement ses recherches vers des territoires en transformation où elle explore la notion d’entropie. Le travail d’enquête, les archives du territoire, les rencontres, la fouille s’adossent à des repérages et structurent sa démarche. Par une approche documentaire et conceptuelle de la photographie, elle explore les frontières entre réalité et fiction. L’espace est questionné comme vecteur de fiction dans lequel elle initie un processus de théâtralisation entre des individus qui deviennent personnages et un lieu qui se mue en décor. 


Dans cet esprit, elle mène en collaboration depuis 2010 avec Olivier Muller, danseur et chorégraphe, le projet Des Rives—Provisoire, qui se dessine sur le pourtour Méditerranéen. Le duo se rejoint dans la création fictionnelle de faux rituels entre réactivation de mythes et science-fiction. Leurs travaux s’expriment via différents médiums (photographie, film, installation dans le paysage, éditions) et oscillent entre production d’images et pratiques performatives. 
 

 

lire aussi