rencontre

Dialogues Afriques #10

Praxis du démantèlement : une discussion entre l'artiste Laura Nsengiyumva et la sociologue Véronique Clette-Gakuba

Jeudi 13 mai 2021, à 18h

En ligne | Online – Dialogues Afriques #10
liens ( 1 ) partenaires

Cette dixième séance du cycle Dialogues Afriques s'articule autour d’une discussion entre l’artiste Laura Nsengiyumva et la sociologue Véronique Clette-Gakuba. Ensemble, elles proposent d’explorer les composantes diversifiées du terme “praxis” qui se retrouve dans les différents travaux et les performances de Laura Nsengiyumva et par lequel, elle cherche à frayer des voies possibles d’existence et de connexion.

 

 

Le terme "praxis'' souligne que les œuvres de Laura Nsengiyumva organisent toute une série de pratiques combinatoires (articulant affects, matières, techniques, lieux, événements, corporéités) qui engagent ceux et celles qui sont présents vers des transformations. Le terme "démantèlement" signifie, quant à lui, que lorsqu’il s’agit de colonialité, il convient de s’attaquer aux structures du pouvoir pour les défaire, les désarticuler, les démembrer. Une praxis du démantèlement se retrouve dans les différents travaux et les performances de l’artiste Laura Nsengiyumva telles que PeoPL (fonte de la réplique en glace de la statue équestre du roi Léopold II, Nuit blanche, Bruxelles, octobre 2018), Queen Nikkolah (action artistique qui interroge les limites de genre et de race dans la tradition du “Zwarte Piet”) ou encore la performance collective The Wall Cannot Be White avec des étudiants du Kask (Université de Gand, Belgique) en réponse à un scandale, celui de jeunes gens qui lors d’un festival, durant le show de Kendrick Lamar, se sont mis à reprendre en cœur des chants coloniaux. 

 

 

Laura Nsengiyumva

Laura Nsengiyumva est une artiste et architecte basée à Bruxelles. Elle a remporté le premier Prix du Kunstsalon à Gand en 2011 et le deuxième prix de la Biennale de Dakar en 2012. Par une pratique interdisciplinaire, Laura Nsengiyumva explore des thèmes tels que l’expérience diasporique, l’identité multiple, les rapports Nord-Sud, et l’empathie. Elle aborde ces sujets à partir d'images et d’interventions dans les espaces coloniaux. Sa vision transculturelle de l'histoire se base sur des histoires humaines qui nous invite à retrouver ce qui nous rassemble.

Elle est affiliée à Kask (l'école des arts de HOGENT,) en tant que chercheuse-artiste. Ses actions artistiques telles que PeoPL (le moulage de la statue de Léopold 2) et Queen Nikkolah, font partie de son projet de recherche "Shaping the presence of the African diaspora in Belgium".

Véronique Clette-Gakuba

Véronique Clette-Gakuba est chercheuse en sociologie au centre de recherche METICES (Université Libre de Bruxelles, Belgique). Ses thématiques de recherche articulent les questions de postcolonialité, de culture/d'art en lien avec la ville et une condition noire globale. Elle finalise une thèse de doctorat provisoirement intitulée "Déploiement d’un territoire artistique subsaharien à Bruxelles : les négociations d’une visibilité urbaine". Véronique Clette-Gakuba est également membre du collectif bruxellois Présences Noires.

 

 

Le cycle Dialogues Afriques est proposé par l’école des Hautes Etudes en Sciences Sociales et la Cité internationale des arts, et porté par Dominique Malaquais (CR, CNRS-IMAF), Julie Peghini (MCF, Université Paris 8 Vincennes-Saint Denis-CEMTI), Christine Douxami (MCF HDR, Université de Franche-Comté-IMAF) et Sarah Fila-Bakabadio (MCF, CY Cergy Paris Université-AGORA).

informations pratiques

En ligne (Zoom)
Mot de passe : G8KGWx

 

lire aussi