Catherine Cattaruzza vit entre la France et le Liban où elle a passé l’essentiel de sa vie jusqu’en 2022 lorsque l’effondrement du Liban la pousse à l’exil.
Depuis 1993, après des études à l’École des Beaux-Arts de Toulouse et l'obtention du Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique avec les félicitations du jury, elle participe à des expositions personnelles et collectives, au Moyen-Orient, en Europe et en Amérique du Nord. Son travail explore les thèmes autour du territoire, de la trace, le fractionnement de la culture politique et les conditions d’après-guerre.
Au printemps 1994, invitée en résidence par le ministère de la Culture Libanais, Catherine Cattaruzza est la toute première artiste de l’après-guerre à intervenir dans l’espace public du Centre-Ville de Beyrouth. Elle y réalise des installations éphémères intitulées No Man’s Land.
Ses travaux ont reçu le soutien de la Fondation Suisse pour la Culture, Pro Helvetia.
Son installation vidéo Body a fait l’objet d’une acquisition pour la collection permanente de la Vehbi Koç Foundation à Istanbul, Turquie, (curateur Emre Baycal).
Ses derniers opus sont : The Thin Lines Between the River and Me – Geography – Cartography – Photography – Radiography – une série photographique pour le Pavillon Libanais de la 16e Biennale de Venise en architecture, (curatrice Hala Younes - 2018) ; Beneath my Skin, Home une installation permanente pour l’Hôpital Americain de Beyrouth, (curatrice Amanda Abi Khalil) ; I Can't Recall the Edges, Biennale des Photographes du monde Arabe, IMA Paris (curateur Gabriel Bauret - 2019) et cette série sera présentées au Pavillon Photo du Festival Art Explora dans un tour de la Méditerranée (curatrice Amanda Abi Khalil et Danielle Makhoul - 2024/26).
L'installation photographique I Am Folding the Land a fait l'objet d'une exposition personnelle aux Rencontres de la photographie d'Arles en 2022. Exposition accompagnée d'un livre éponyme avec les textes de Ryoko Sekiguchi et Jean Michel Vecchiet.
Depuis 1992, Catherine Cattaruzza poursuit un travail photographique sur Beyrouth.
Son projet Liban-Israël, l’Infranchissable Frontière lui a valu un portfolio de 8 pages dans M le Monde, ainsi qu’une publication dans le livre référence Sur la photographie au Liban (ed. Kaph). Cette série sur les frontières infranchissables est un projet à long terme sur les zones de conflits et la représentation les guerres latentes.
Son dernier projet Where Home lies (2024) développé dans le cadre de la résidence « Elles et Cité » à la Cité internationale des arts, Paris (2024), s’est vu attribué l’Aide Individuelle à la Création de la DRAC Occitanie (2023).