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Ayesha Hameed

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Ayesha Hameed (Londres, Royaume-Uni) explore l’héritage de la servitude et de l’esclavage par le biais des figures des océans Atlantique et Indien. Son approche afro-futuriste combine la performance, les textes sonores, les vidéos et les conférences. Hameed examine le pouvoir mnémonique de ces médiums, leur capacité à transformer le corps en un corps qui se souvient. Les motifs de l’eau, des frontières et des déplacements, récurrents dans son travail, offrent une réflexion sur les histoires et les matérialités des migrations et, de façon plus générale, sur les relations entre les êtres humains et ce qu’ils imaginent être la nature.  

 

Parmi ses expositions récentes figurent celles, individuelles, au Kunstinstituut Melly, Pays-Bas (2022), et Bonniers Konsthall, Suède (2022), et des expositions de groupe à Zeitz MOCCA, Afrique du Sud (2022), Liverpool Biennale, Royaume-Uni (2021), Momenta Biennale, Canada (2021), et Gothenburg Biennale, Suède (2019, 2021). Hameed est co-rédactrice en chef de Futures and Fictions (Repeater 2017) et co-autrice de Visual Cultures as Time Travel (Sternberg/MIT 2021). Elle est actuellement maître de conférences en Cultures visuelles à la Goldsmiths University de Londres et chercheuse associée à la Kone Foundation.

Pendant sa résidence, Ayesha Hameed développera un nouvel épisode de son émission de radio Brown Atlantis (diffusée sur Movement Radio à Athènes et Radio Alhara à Bethléem) où elle examinera la présence française dans le monde de l’océan Indien et les traces de ce monde en France. Elle suivra ce que l’on pourrait appeler les après-vies de la servitude et de l’esclavage qui se manifestent dans la métropole coloniale, à la fois dans son histoire et dans son présent. Elle développera également un livre expérimental fondé sur Radio Brown Atlantis, commandé par Bonniers Konstall en collaboration avec les invités d’épisodes antérieurs. Le livre explorera des questions telles que : comment les vents, les courants, la flore, la faune, le temps et les étoiles laissent-ils leur empreinte ? Comment son langage reflète-t-il les intonations, les créoles et les ratés de communication en mer ? Et comment pourrions-nous concevoir une Brown Atlantis (une « Atlantis Brune ») au fond de l’océan Indien sans les œillères de la navigation et des instruments de mesure humains ?

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